Reprenons la découverte de notre galerie de portraits des personnages en lien avec le château de Saumane, là ou nous l’avions laissée hier, en compagnie de la descendante du Divin Marquis, Marie Laure Noailles.
Dans leur villa Saint Bernard, les époux de Noailles s’entourent de l’avant-garde des années 20. Richissime couple de mécènes, aucun des artistes qui ont fait la légende de cet « âge d’or » de la culture ne manque à leur carnet d’adresse. Beaucoup d’entre eux rendront hommage au Marquis de Sade dans leurs œuvres : Man Ray, Buñuel et Dali pour ne citer qu’eux, car il est serait trop long d’en dresser la liste ici.
Nous ne savons pas à quel point la descendance de Marie Laure de Noailles a pu influencer ces artistes. Les surréalistes qui voyaient en Sade un martyre de la société en ayant fait leur emblème.
(Exécution du Testament de Sade – Affiche du spectacle de Jean Benoît ou l’on reconnaît le blason de Sade à Saumane)
Parmi ces artistes que soutenait Marie Laure de Noailles, attachons nous à Paul Eluard. Il est l’un des plus fervent artisan du surréalisme, et par conséquent un partisan du Divin Marquis : « trois hommes ont aidé ma pensée à se libérer d’elle même, le marquis de Sade, le comte de Lautréamont et André Breton ».
En 1929, le futur auteur du célèbre poème « Liberté » illustré par Fernand Léger, et son épouse Gala rendirent visite à un jeune peintre qui commence à se faire un nom Salvador Dali. C’est un véritable coup de foudre entre Gala et Dali. Paul Eluard ne lui en tiendra pas rigueur, puisqu’un an plus tard il retournera en visite chez le jeune couple accompagné cette fois-ci de sa nouvelle compagne Nusch et son ami le plus proche le poète provençal René Char .
L’hiver suivant en 1931, Paul Eluard rend visite à René Char en compagnie de Jean et Valentine Hugo. Cette dernière est une protégée de Marie Laure de Noailles. René char leur servira de guide. Entre Monts de Vaucluse et Luberon, ils visiteront ensemble les châteaux de Sade.
Il existe une série de photos prisent par Valentine Hugo, dont est extraite celle-ci. Malheureusement nous n’en n’avons jamais vue qui illustre leur passage à Saumane. L’histoire ne dit pas non plus si ils ont rencontré le propriétaire de l’époque, monsieur Crozet.
Vous savez (voir énigme précédente), celui qui dans le même temps que Marie Laure de Noailles bâtissait une résidence d’artistes d’avant garde, il reconstruisait le château de son aïeul tant chéri par ses mêmes artistes.
Demain, nous effectuerons un retour dans le temps. Notre galerie de portrait se penchera sur de nouveaux personnages. Tout autant avant-gardistes que les surréalistes, qui sont-ils ?
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